Lady Diana Spencer

mercredi 7 septembre 2011
par  administrateur
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Le Cancer est un signe très concerné par les questions relatives à la mémoire, au moins du point de vue subjectif. Il n’est dès lors pas étonnant qu’il puisse littéralement s’imprégner – signe d’Eau oblige ! – dans le souvenir des personnes qu’il côtoie. Or, si Neptune s’en mêle pour diffuser la renommée personnelle aussi loin que possible, pour ne pas dire partout dans le monde, on comprend que la destinée prenne une ampleur insoupçonnée, d’autant plus si Jupiter et Saturne sont là pour donner une forte stature sociale au sujet. Mais lorsque le couperet uranien intervient aussi, cette fois de manière beaucoup plus abrupte, il faut craindre que ne surviennent de grands revirements, voire que surgissent de lourdes menaces…

Certaines destinées sortent résolument de l’ordinaire et, en raison de la sienne, Lady Diana Spencer mérite certainement de figurer aux côtés de la princesse Grace de Monaco, ou – du côté masculin – de James Dean. Des trajectoires parfois parallèles mais déclinées autrement qui, toutes, ont en commun une interruption tragique, pour ainsi dire en plein vol.

La renommée et la popularité de Diana Spencer étonnent à plus d’un titre : suscitant les sentiments les plus contrastés, mais ne laissant jamais indifférent, cette jeune femme, décédée à l’âge d’à peine de 36 ans, sera passée par les extrêmes les plus variés. Pour certains, elle était un modèle de femme indépendante, libre et résolument moderne ; pour d’autres, une maniaco-dépressive un peu hystérique qui a fait trembler la couronne et qui a de toute façon largement contribué à discréditer la famille royale britannique.

Enfant de l’aristocratie anglaise certes, elle n’en arriva pas moins au rang le plus élevée du Royaume-Uni, après la reine et la reine mère ; elle perdit aussi tous ses titres, sauf celui de reine des cœurs, elle qui estimait manquer tellement d’amour.

Tout le monde l’appelait simplement Diana, comme si elle était une connaissance proche, alors que – de son mariage à son divorce – elle était Son Altesse Royale la Princesse de Galles et Comtesse de Chester, Duchesse de Cornouailles, Duchesse de Rothsay, Comtesse de Carrick, Baronne de Renfrew, Dames des Iles, Princesse d’Ecosse... excusez du peu !

En raison de son action caritative, de son engagement et du charisme qu’elle dégageait, pendant un temps il fut question d’en faire une sainte après son décès, alors qu’elle avait eu une série de relations extraconjugales, les hommes s’étant par moments succédés dans sa vie.

Erigée comme icône de la maternité et de la protection de l’enfance, elle n’en avait pas moins tenté de perdre son premier enfant en se jetant dans les escaliers pendant sa grossesse…

On le voit : ce parcours est résolument contradictoire, aussi féerique que dramatique.

La carte du ciel de Diana Spencer est bien connue dans les milieux astrologiques. Elle avait vu le jour le 1er juillet 1961 à 19h45, à Sandringham et était donc native du signe du Cancer, avec un Ascendant en Sagittaire et, entre autres points saillants, une Lune en Verseau et une accentuation de la Maison 8.

Sans être de la plus haute lignée, la famille Spencer a longtemps eu des liens étroits avec la famille royale, la grand-mère maternelle de Diana ayant été une amie de longue date de la reine mère. Elle devint la prétendante toute désignée à se fiancer puis à épouser le prince Charles qui devait satisfaire sa famille et ses conseillers : il fallait qu’il trouve une femme d’extraction aristocratique, vierge et protestante. La seule chose qui manifestement lui manquait, c’était l’amour, celui qu’elle n’avait sans doute pas suffisamment reçu pendant son enfance et celui qu’elle estimera plus tard aussi, pendant sa vie d’épouse, ne pas recevoir.

La façon dont elle fut présentée et dont elle apparut aux yeux du monde est extrêmement significative de son signe solaire, romantique et doux à souhait, quitte à paraître doucereux. Ses poses sont à elles seules parlantes : souvent littéralement accrochée au bras de Charles, la tête plus que légèrement penchée vers lui, en posture de tendresse et de soumission apparente. Il en va ici des apparences parce que, justement, nous avons affaire au signe solaire, donc à l’aspect visible, au paraître. Quant à la nature profonde, c’est évidemment vers l’Ascendant qu’il faut se tourner et, là, nous découvrons le signe aventurier et aventureux par excellence, qui s’emballe facilement et que rien ne peut arrêter une fois qu’il est parti sur son élan, dans sa chevauchée fantastique faudrait-il dire. Oui : avec cet Ascendant, Diana était incontestablement une femme libre, qui avait besoin de grands espaces, mais qui cherchait aussi à faire le consensus autour d’elle, à se faire apprécier de tous. C’est là tout le paradoxe de cette carte du ciel qui, d’une part, incite à vouloir se sentir entourée (Sagittaire) et à recevoir beaucoup d’affection (Cancer), mais qui manifeste aussi le besoin d’affirmer sa liberté totale de mouvement (Sagittaire) et son indépendance farouche (Lune en Verseau opposée à Uranus).

Il est certain que, par rapport à son signe solaire, également occupé par Mercure, son besoin d’être entourée d’affection était indéniable, d’autant plus que cette configuration se place en Maison VII, justement de la relation à autrui : la demande était donc forte, mais était-elle pour autant bien canalisée ? En observant de plus près ce Mercure, placé dans le signe des non-dits, on remarque qu’il est rétrograde et qu’il ne s’exprime donc pas de façon directe, mais uniquement par voies détournées. Même lorsqu’il s’agissait de faire entendre quoi que ce soit à Charles ou à la famille royale, c’était toujours par porte-parole ou par médias interposés… Et, inévitablement, elle devait susciter la compassion par rapport au prince Charles qui, enfermé sous l’armure du Scorpion (il est ne le 14 novembre 1948, donc sous le huitième signe) ne pouvait apparaître que comme le méchant, celui qui s’amusait à humilier et à faire du mal à ce Cancer, un signe si fragile, mais qui n’en a pas lui-même une carapace… Certes, celles-ci est destinée à protéger quelque chose, car la chair en dessous est tendre, mais le risque est grand aussi qu’elle ne se révèle elle aussi, à sa manière, une prison, celle de l’émotivité à outrance, au point que plus rien de sa vie privée ne lui appartenait. Tant que son émotivité était en attente, elle la confinait dans une sorte de prison dorée, un peu comme ces princesses des fables qui attendent dans le donjon que le beau prince vienne les délivrer ! Ensuite, quand son émotivité fut atteinte, au sens où elle fut brisée, elle éclata au grand jour mais cela ne rendit pas pour autant Diana plus heureuse puisqu’elle n’eut alors plus droit à sa vie privée, son intimité étant constamment mise sous les feux des projecteurs.

D’autre part, l’Ascendant en Sagittaire lui conférait une nature vive et enthousiaste, ayant besoin de s’épanouir au grand air et d’évoluer sans contraintes, l’envie aussi de faire l’unanimité, de plaire et d’être acceptée dans le sens le plus large du terme. La générosité de caractère certes, mais dont on peut parfois douter de l’entière sincérité ; le sens de la justice, mais le risque aussi de dépasser soi-même le sens de la mesure. De toute façon, une allure qui devait finir par dégager beaucoup d’assurance, de sympathie et de confiance : le jupitérien inspire ces sentiments ; et Jupiter étant en Verseau, la planète de l’expansion nous confirme que cet être s’exprimait par le biais d’une surexposition et de la médiatisation à outrance, la Lune étant elle-même en Verseau, qui plus est en opposition à son deuxième maître, Uranus, dans le signe royal du Lion… Or, n’oublions pas que – outre son importance naturelle, d’autant plus s’agissant d’une femme – l’astre nocturne est ici maître du Soleil et de Mercure, lui-même maître du Descendant et en Maison VII. Sous l’apparence du Cancer se révèle ainsi une nature beaucoup plus fougueuse qu’il n’y paraît, prête aussi à fourbir et à utiliser ses armes, en bon signe de Feu (le seul d’ailleurs, de tous les signes, qui soit souvent représenté armé !).

C’est là toute l’ambiguïté, et la force aussi naturellement, de ce personnage qu’on n’hésitera pas à qualifier de légendaire. Dans ce cas, c’est vers Neptune qu’il faut se tourner pour trouver la raison pour laquelle cette femme est devenue un vrai mythe déjà de son vivant, acquérant une aura quasiment mystique. Neptune dont on remarquera non seulement la culmination, ainsi que la position en maison X de la destinée, mais aussi le trigone au Soleil et à Mercure, ce qui constitue un atout indéniable s’agissant d’imprégner littéralement les consciences. Il est vrai que Neptune est aussi en carré à Jupiter, avec lequel il partage la maîtrise sur la Maison 3 et qui est aussi maître de l’Ascendant : difficile dans ce cas d’avoir une conscience tout à fait claire de ce que l’on est, mais également de suivre une voie toute tracée, les pistes étant logiquement brouillées ou altérées. Difficile aussi d’échapper au spleen, à la dépression, au besoin de fuir et de s’évader, mais gare aux débordements et autres dérapages…

Quel contrôle peut-on avoir sur sa propre vie et jusqu’où peut-on l’exercer ? C’est toute la question qui est posée ici par la dialectique qui se joue entre les tendances du Sagittaire et du Verseau, deux signes qui ne demandent qu’à aller de l’avant, par rapport aux orientations exprimées par le Cancer, le signe qui par excellence est voué au passé… Il est vrai que Neptune est l’astre permettant d’exercer le moins de contrôle, dans ce cas sur sa vie et sur sa destinée (Maison X), à tel point que cette existence, qu’elle aura toujours voulu s’approprier, lui aura filé entre les doigts jusqu’à la dernière seconde qui, elle-même, était encore suspendue à des valeurs neptuniennes. Sa mort constitue en effet une histoire mystérieuse et nébuleuse à souhait, dont on ne connaîtra sans doute jamais le fond, où il est question d’un chauffeur ivre (Jupiter et Neptune, les deux maîtres de la maison 3, étant en carré). Mais on sait qu’avec Neptune les apparences sont trompeuses…

Les lecteurs(trices) averti(e)s noteront également que Vénus, qui gouverne le Milieu du Ciel, est dans son domicile et dans la Maison 5, mettant ainsi Diana sous les feux de la rampe et il est vrai que tout le monde devrait s’entendre pour dire qu’elle aurait tout aussi bien pu devenir une bonne comédienne, retraçant a contrario pour ainsi dire le parcours accompli auparavant par Grace de Monaco, connue d’abord sous son nom de Grace Kelly. Malheureusement, cette Vénus, qui gouverne aussi la Maison 5, de la vie, est au double carré de la Lune, qui gouverne la Maison 8 et d’Uranus qui, pour sa part, occupe la Maison 8 : la destinée allait donc devoir se briser ? Le potentiel y était certes, mais aurait-il pu en être autrement ?

Voyons dès lors comment cette carte du ciel a réagi, en termes de transits, face aux événements les plus marquants de la destinée à laquelle elle laissait présager.

L’annonce des fiançailles par Buckingham Palace le 24 février 1981 :

Le fait sans doute le plus remarquable est que, Diana étant née sous une conjonction entre Jupiter et Saturne, celle-ci se reproduit lors de cet événement, ainsi que cinq mois après, lors du mariage. Le 24 février, Jupiter et Saturne sont tous deux à 8° de la Balance ; le 29 juillet, date du mariage, on les retrouve ensemble à 5° Balance. Cela mérite tout de même un petit approfondissement sur les cycles planétaires, dont l’intérêt est remarquable s’agissant de la destinée personnelle sociale de Diana. Naturellement, on pourrait rétorquer que ladite conjonction s’applique notamment pour toutes les personnes nées approximativement à l’époque de Diana car, en acceptant un orbe de 10° pour la conjonction (dans un thème natal), celle-ci vaudrait grosso modo de novembre 1960 à décembre 1961, ce qui constitue déjà une palette considérable de personnes à travers le monde. Toutefois – et c’est en cela que l’astrologie, utilisée efficacement, permet d’aller droit au but – on remarquera ces quelques points importants, spécifiques à ce thème :

Jupiter est maître de l’Ascendant, le sujet, représentant ainsi une nature enthousiaste et débordante, désirant évoluer sans se sentir limitée, mais aussi sujette à des excès. La planète prend ainsi une connotation très personnelle dans ce thème.

Jupiter est aussi maître par exaltation du Soleil : son rôle concerne donc également l’image de la personne, son masque social, qui suscite dès lors des attitudes exagérées de tous bords, qu’il s’agisse d’acclamations ou de huées.

Saturne gouverne Jupiter et la Lune en Verseau ; il est lui-même en son domicile du Capricorne et il occupe la Maison I : ces trois valorisations conjuguées suffisent pour démontrer son rôle en termes de dominante.

Saturne est aussi maître par exaltation du Milieu du Ciel, prenant ainsi une place considérable en termes de destinée.

Il est donc logique que ce cycle intervienne dans la destinée de Diana puisque ces deux planètes gouvernent tous les points saillants de sa carte du ciel, que ce soit par domicile ou par exaltation : du côté de Jupiter, le signe Ascendant par domicile et le signe solaire par exaltation ; du côté de Saturne, le signe culminant par exaltation et le signe lunaire par domicile.

Outre son importance du point de vue cyclique, cette conjonction se produit dans le signe de la Balance (l’union) en Maison 9 (les honneurs et l’élévation), mais aussi en carré au Soleil natal en Cancer (la vie au foyer) dans la Maison VII (le mariage). Le Soleil étant un significateur masculin, on comprend que la relation au conjoint soit directement visée, les rôles respectifs étant d’emblée destinés à se séparer…

A cela s’ajoute un autre aspect peu réjouissant puisque ladite conjonction est en sesquicarré à Vénus natale, créant par là les conditions d’une rupture déchirante.

  • La position de Pluton n’est pas moins intéressante puisque la planète des grands bouleversements, des transformations profondes, passe alors à 24° de la Balance, en conjonction au Milieu du Ciel natal. C’est donc toute la destinée qui allait être bouleversée par cet événement : une richesse immense (Pluton le riche), de grandes passions et des histoires plutôt indignes, mais aussi des épreuves et une fin tragique. Cette histoire était de toute façon assombrie par une ombre bien funeste… Certes, la planète est aussi au trigone de la Lune, mais cela souligne tout le magnétisme et le pouvoir qu’elle pouvait déployer à partir de là, ce qui lui permit de dépasser l’entendement en termes de popularité. En revanche, son quinconce à Vénus est révélateur d’une union où le sentiment sera mis à l’épreuve, en situation de bascule permanente, comme si un doute planait sur lui…
  • Neptune forme des aspects analogues à ceux de Pluton : à 24° du Sagittaire, la planète avait fait son entrée en Maison I depuis deux ans. Ici aussi, un fait est absolument remarquable : le transit de Neptune en Maison I couvre la période allant du début de sa célébrité à la fin de sa vie ! Cela peut évidemment se comprendre puisque la planète culmine en Maison X (la destinée) du thème natal.
  • Son sextile à la Lune déclenche la fascination potentiellement inscrite dans le thème natal, lui conférant ce côté éthéré. On retrouve toutefois ici aussi un quinconce à Vénus, soulignant toute l’insatisfaction et le risque permanent de désillusion en termes d’affect. On remarquera que Vénus, l’astre de la vie sentimentale, placé dans la Maison 5, de l’amour, qu’elle gouverne, ne reçoit que des aspects pour le moins délicats, que ce soit de la part de Jupiter et Saturne, de la part de Pluton ou venant de Neptune.
  • La seule des planètes lentes qu’il reste à envisager, Uranus, n’est pas plus favorable que les autres puisque, à 0° du Sagittaire après avoir fait son entrée dans ce signe le 17 février, elle se place au carré de Mars natal, l’autre significateur masculin, par ailleurs maître de la Maison IV : comment, dans de telles circonstances, la vie au foyer pouvait-elle s’annoncer de tout repos ?
  • Concernant les planètes rapides, la position de Vénus est remarquable puisque, à 25° du Verseau, l’étoile du berger est en conjonction partile à la Lune natale, mais aussi opposée à Uranus. C’est toute la vie sentimentale et émotive qui va être exposée au public et, par la même occasion, ébranlée.

Le mariage à la cathédrale Saint-Paul, à Londres, le 29 juillet 1981 :

S’il est vrai que l’on peut s’attendre à des configurations des planètes lentes assez analogues à celles des fiançailles, il n’en reste pas moins que certaines positions sont absolument remarquables.

Nous avons vu que Jupiter et Saturne reforment une conjonction partile, cette fois à 5° de la Balance, donc en carré à Mercure natal, maître de la Maison VII qu’il occupe : c’est bien l’union qui est désignée ici, avec tout le risque de rupture que cet aspect comporte.

Pluton, à 21° de la Balance, est toujours dans les parages du Milieu du Ciel tandis que Neptune à 22° du Sagittaire est en sextile au Milieu du Ciel : n’oublions pas que ce mariage fut célébré devant 35.000 invités et un milliard de téléspectateurs dans le monde ! C’est toutefois le mouvement d’Uranus qui prend beaucoup d’importance puisque la planète, revenue à 26° du Scorpion, reforme un carré à la Lune natale, soulignant que ce serment favorisera aussi des crises, beaucoup de tension psychique et, au bout du compte, un revirement aussi brusque que radical.

Dans ce contexte, la position de Mars, à 7° du Cancer, c’est-à-dire entre Mercure et le Soleil de naissance, ne laissait rien augurer de bon, si ce n’est beaucoup de disputes et de conflits…

Annonce de la séparation officielle de Charles et Diana, le 9 décembre 1992 :

Comme par « hasard », c’est ce jour-là que se produit une éclipse, de Lune qui plus est, c’est-à-dire que quelque chose de l’ordre de la polarité féminine risquait d’être touché. Or, cette éclipse s’est produite à 18° du Gémeaux, c’est-à-dire en conjonction partile au Descendant de Diana ! Faut-il rappeler que ce point désigne l’union légale ?

L’éclipse se produisant en Gémeaux, on peut aussi jeter un coup d’œil sur Mercure, son maître, qui lui se trouve alors à 27° du Scorpion, c’est-à-dire en orbe d’opposition à Vénus natale en Maison 5 : la fin de tout espoir sur le plan affectif. Son carré à la Lune ne peut que conforter cette interprétation, en y ajoutant une connotation très émotive.

Certains autres aspects ne sont pas moins significatifs, à commencer par ceux de Pluton, à 23° en Scorpion, lui-même opposé à Vénus : il faut avouer qu’il s’agit d’un aspect très explicité, marquant là aussi la fin de toute possible liaison affective. Son carré à la Lune marque lui aussi un deuil symbolique à faire : la fin d’une illusion ?

Quant à Jupiter, à 11° de la Balance, son carré au Soleil marque tout simplement l’annonce officielle de la crise dans le couple. Le sesquicarré à la Lune natale est aussi intéressant puisque, à partir de là, Diana va se débrider de plus en plus et plus personne, en tout cas dans les milieux officiels, ne sera en mesure de la freiner. On remarquera que la planète de l’expansion forme aussi un trigone à Saturne dans le ciel, à 14° du Verseau, marquant par là tout de même le début d’une période de plus grande autonomie et liberté (en signes d’Air). Le cycle entre Jupiter et Saturne continue donc à fonctionner…

On peut également mentionner le fait que, à ce moment-là, Jupiter avait accompli une révolution complète, revenant sur la position qu’il avait lors de l’annonce des fiançailles, le 24 février 1981 et clôturant ainsi un cycle.

Pour terminer, Mars, à 26° du Cancer, opposé à Saturne natal, confirme que la guerre est déclarée et que tous les jeux sont permis.

Le divorce, prononcé le 28 août 1996 :

On ne s’étonnera pas de retrouver une phase importante du cycle de Jupiter et Saturne, qui sont alors respectivement à 8° du Capricorne et à 6° du Bélier, c’est-à-dire en carré céleste. De ces deux positions, ils sont en opposition et en carré à la conjonction entre le Soleil et Mercure du thème natal, une conjonction qui – faut-il le rappeler ? – se trouve en Maison VII, du mariage…

On remarque également que Pluton, à 0° du Sagittaire, est arrivé sur la position d’Uranus lors de l’annonce des fiançailles, c’est-à-dire au carré de Mars natal, maître de la Maison IV.

Pour sa part, Neptune, à 25° du Capricorne, est très proche de Saturne natal, marquant la dissolution définitive d’une structure importante, aussi pesante soit-elle.

L’accident fatal, sous le pont de l’Alma, à Paris XVI, le 31 août 1997 :

Cet événement tragique avait déjà fait à l’époque l’objet d’un commentaire astrologique, auxquels les lecteur(trice)s intéressé(e)s pourront se référer (voir Astres n° 594, octobre 1997). Il nous suffira dès lors de souligner les aspects significatifs, sans entrer dans trop de détails techniques.

  • Pluton, à 2° du Sagittaire est conjoint à la Cuspide de la Maison 12 (épreuves), d’où la planète forme toujours un carré à Mars natal. Dans ce contexte, il ne faut pas négliger le fait que Mars est en Maison 8 et qu’il est le deuxième maître de la 3 (les déplacements).
  • Neptune, à 27° du Capricorne, est en conjonction partile à Saturne natal : sachant que le chauffeur était sous l’emprise de l’alcool et que Neptune est le co-maître de la Maison 3, on peut situer toute l’importance de cette configuration…
  • Uranus, à 5° du Verseau, est arrivé lui aussi à une conjonction partile, à la Lune natale, qui gouverne la Maison 8 : le revirement brusque et mortel… Son carré à Vénus en Maison 5, de la vie, n’est évidemment pas plus rassurant, sans parler de son sesquicarré au Soleil.
  • Parmi les planètes plus rapides, on remarquera que Mars, à 10° du Scorpion, est en conjonction à Neptune natal (l’accident dans des circonstances troubles), tandis que Mercure, à 8° de la Vierge, est conjoint à Pluton natal (le déplacement fatal).

Pour terminer, les lunaisons et les éclipses méritent un détour :

L’éclipse solaire qui a précédé l’accident, le 9 mars 1997, s’est produite à 18° des Poissons, c’est-à-dire sur la cuspide de la Maison 3 (axe des déplacements), en carré partile à l’Ascendant. Neptune, le co-maître de cette éclipse, est à 29° du Capricorne, donc en conjonction à Saturne natal, une conjonction qui sera partile lors du décès. Quant à Jupiter, premier maître de l’éclipse, à 10° du Verseau, il déstabilise le Soleil natal par quinconce et il forme un carré à Neptune.

L’éclipse lunaire est encore plus significative puisqu’elle a eu lieu à 3° de la Balance, c’est-à-dire au carré partile de Mercure natal, maître de la Maison 9 (l’étranger) et significateur naturel des petits déplacements. Qui plus est, sa position en Maison VII montre que le destin de Diana était à partir de là entre les mains d’autrui. A noter que cette éclipse se produit elle-même dans l’axe des Maisons 3 et 9.

Enfin, aussi étonnant que cela puisse paraître, la Pleine Lune qui a précédé l’accident s’est produite à 25° du Verseau, ce qui signifie qu’il s’agissait aussi d’une Révolution lunaire. Or, si on la calcule pour Paris, Mars est alors étroitement conjoint à l’Ascendant, en carré appliquant à Uranus en Maison 3… En raison de l’aspect de conjonction partile d’Uranus sur Jupiter natal, maître de l’Ascendant, de la Maison 3, mais aussi de la 12, sans oublier sa maîtrise par exaltation sur la Maison 8, on peut vraiment dire que Diana n’a malheureusement pas raté son dernier rendez-vous.

Quittant officiellement et définitivement le monde des vivants le 31 août 1997 à 4h00, Lady Di, qui n’était déjà plus Altesse Royale mais qui avait conservé son titre de Princesse de Galles, faisait son entrée dans la légende, là où elle avait déjà commencé à mettre les pieds de son vivant. ♦

Tous droits réservés Michaël MANDL

Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation de l’auteur

(Article paru dans Astres n°687, juillet 2005)

Lexique :

Angulaire : conjoint à l’un des quatre anges du thème (Ascendant, Milieu du Ciel, Descendant ou Fond du Ciel).

Culmination : position de l’astre qui est le plus proche du Milieu du Ciel.Cuspide : point du zodiaque où commence une Maison quelconque.

Intercepté : se dit d’un signe qui n’est traversé par aucune cuspide de Maisons. L’interception concerne toujours un axe, c’est-à-dire deux signes qui sont l’un en face de l’autre.

Partile : se dit d’un aspect se produisant sur le même degré en longitude. Par exemple le sextile entre une planète à 21°03 Balance et une autre à 21°37 Sagittaire est partile, comme le carré entre une planète à 9°42 Taureau et une deuxième à 9°22 Verseau.

Rétrogradation : mouvement apparent d’une planète qui, vue de la terre, revient sur ses pas à certaines périodes de l’année.

Radical ou Radix : se dit de ce qui se rapporte au thème natal.

Révolution lunaire : carte du ciel établie pour le moment où la Lune fait son retour sur sa position natale, ce qui se produit une fois par mois.

Révolution solaire : cette technique prévisionnelle correspond à la carte du ciel établie pour le moment où le Soleil revient exactement sur sa position natale, ce qui a lieu une fois par an.


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